Pour comprendre le micro-management, il convient de se rappeler ce principe :

Un collaborateur est souvent promu manager, car il a une parfaite maîtrise de son métier. C'est ce qui lui permet d'être crédible auprès de son équipe et légitime auprès de son écosystème.

Cependant, certains managers éprouvent un réel plaisir à exécuter les missions et les tâches qui sont en adéquation avec leur métier. En quittant son poste de collaborateur, un nouveau manager aura besoin de faire appel à de nouvelles appétences. Sans forcément être prêt, il va devoir passer du « faire au faire-faire» s’il veut atteindre les objectifs opérationnels qui lui sont fixés tout en n’oubliant pas de s’occuper de son équipe !

Pourtant, les managers animés par de fortes appétences à la réalisation et à la concrétisation risquent de basculer dans le micro-management. Soucieux que les choses se fassent avec précision et surtout sans erreur, ils vont chercher à rester au plus proche de l’action au risque de se retrouver le « nez dans le guidon ».

Animés par le désir de bien faire, ils vont chercher à contrôler pour que tout se déroule exactement comme ils le désirent. Au point que leurs forces deviennent des faiblesses. Là où ils étaient considérés comme exemplaires, travailleurs, exigeants, soucieux du détail et proches de leurs collaborateurs. On va les percevoir comme étant omniprésents et dans l'hyper-contrôle.

Résultat : d'un côté, les collaborateurs leur reprochent d'être infantilisants et de ne pas leur faire confiance. De l'autre côté, leurs supérieurs leur demandent sans cesse de prendre de la hauteur sur le plan opérationnel.

Malheureusement, il devient rapidement insupportable pour un manager d'entendre en permanence cette phrase : « prends un peu de hauteur ».

Il est compliqué de saisir comment il est possible d'atteindre un niveau d'exigence élevé sans être dans le contrôle permanent. Comment peut-on être manager alors que tout nous échappe ?

Pour sortir de cette impasse, nous recommandons de mettre en place un processus qui permettra au manager concerné de se concentrer sur la gestion de ses priorités et de son temps. En réalité, pour ce manager, trop de choses sont urgentes et importantes ! En priorisant les tâches au quotidien, il pourra accepter d'être moins impliqué dans le contrôle lorsqu'elles ne sont pas urgentes et importantes ou même. Au fur et à mesure du temps et de l’installation du process, un climat de confiance va se créer auprès de son équipe. Il va pouvoir déléguer et responsabiliser ses collaborateurs et sortir de son micro-management !