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Pourquoi un feedback négatif sans feedback positif détruit la confiance




MANAGEMENT

02/12/2025



Le feedback est l’un des leviers les plus puissants du leadership moderne. Bien utilisé, il permet d’améliorer la performance, renforcer la motivation et nourrir une relation professionnelle saine. Mal utilisé, il produit l’effet inverse : démotivation, crispations, incompréhensions et perte de confiance.

 

Chez Leaderfeel, nous constatons un point commun dans les équipes en difficulté : les feedbacks négatifs surviennent souvent avant que la relation ne soit suffisamment nourrie par des feedbacks positifs.

Résultat : ce qui avait pour objectif de faire progresser devient un coup porté à la dynamique et à l’engagement.

 

Dans cet article, nous expliquons pourquoi il est impossible — et contre-productif — de donner un feedback négatif sans un “capital confiance” déjà construit. Et surtout, comment y remédier grâce à une approche structurée du feedback… et grâce à notre workshop professionnel “Maîtriser les feedbacks”.

 

 

En bref

  • Un feedback négatif nécessite une base solide de feedbacks positifs pour être entendu et accepté.
  • Sans cela, il brise la confiance et peut démotiver profondément.
  • Si vous n’avez pas trouvé de matière pour des feedbacks positifs depuis plusieurs mois, le problème n’est pas le collaborateur… mais le système.
  • Le feedback est une compétence : elle s’apprend, se structure et s’entraîne.
  • Leaderfeel propose un workshop dédié pour maîtriser cet art essentiel du management.
 

 

Pourquoi le feedback négatif sans positifs préalables est toxique

 

1. Le cerveau humain priorise le danger

Notre système cognitif est naturellement plus sensible au négatif. Un commentaire critique active des mécanismes de défense : justification, retrait, colère, résistance.
Sans ancrage positif préalable, le feedback négatif est perçu comme une attaque personnelle, même s'il porte sur un comportement.

 

2. La confiance est un capital : elle doit être créditée avant d’être débitée

Un feedback négatif est une forme de “débit relationnel”.
Pour que ce débit ne soit pas perçu comme une rupture, il doit être compensé par plusieurs “crédits” : reconnaissance, encouragements, remerciements, valorisation.

Le ratio reconnu dans les équipes performantes varie entre 3:1 et 5:1 :

3 à 5 feedbacks positifs pour 1 feedback négatif.

Non pas pour flatter l’ego, mais pour ancrer la relation dans un climat où la critique devient un vecteur de progrès et non un risque.

 

3. Donner du négatif trop tôt = fragiliser la motivation

Un feedback négatif sans fondation positive est vécu comme injuste, soudain ou disproportionné. On observe alors :

  • une baisse immédiate de motivation,
  • un repli ou de l’anxiété,
  • parfois même une rupture silencieuse : le collaborateur “se coupe” du manager.
 

 

Et si vous n’avez pas réussi à donner de feedback positif depuis plusieurs mois ?

 

C’est un signal d’alarme.

Chez Leaderfeel, nous expliquons systématiquement aux managers que l’absence prolongée de feedback positif n’est jamais un hasard. Deux scénarios possibles :

 

1. Vous avez attendu trop longtemps pour intervenir

Vous avez vu les signaux faibles mais vous avez reporté le feedback, en espérant que la situation se corrige.
Résultat :

  • les comportements inefficaces se sont installés,
  • la frustration a grandi,
  • et vous ne voyez plus que le négatif.

Dans ce cas, le problème n’est pas la personne, mais le management du temps et des signaux faibles.

 

2. Le problème est ailleurs que dans la personne

Si vous ne trouvez aucune occasion de faire un feedback positif, cela signifie peut-être :

  • que les objectifs ou attentes ne sont pas clairs,
  • que le poste est mal défini,
  • qu’il existe un problème de processus, de charge ou d’organisation,
  • ou encore que la relation initiale n’a pas été posée correctement.

Le feedback devient alors l’arbre qui cache la forêt.

 

 

Comment construire un système de feedback qui renforce la performance ?

 

1. Commencer par repérer l’existant positif

Chaque collaborateur fait des choses bien. Toujours.
Le manager doit apprendre à repérer et nommer ces éléments pour développer la confiance et la sécurité psychologique.

 

 

2. Installer des rituels de feedback

La spontanéité est importante, mais la systématisation l’est encore plus.
Quelques exemples de rituels :

  • point hebdomadaire individuel avec feedback positif + axe d’amélioration,
  • débrief après un projet important,
  • célébration des réussites d’équipe.
 

 

3. Utiliser un cadre clair pour le feedback

Le feedback efficace respecte une structure :

  1. Factualiser : ce que j’ai observé.
  2. Impacter : ce que cela produit.
  3. Projeter : ce que j’attends ou propose.

Cette structure élimine le jugement, évite l’ambiguïté et préserve la relation.

 

 

4. Développer la compétence émotionnelle du manager

Un feedback se donne dans le calme, avec une intention claire : faire progresser, jamais corriger “par agacement”.
Cela nécessite :

  • maîtrise de soi,
  • clarté d’intention,
  • empathie,
  • capacité d’écoute active.
 

 

5. Se former : la compétence feedback n’est pas innée

C’est précisément la raison d’être du workshop Leaderfeel “Maîtriser les feedbacks”.
Il permet aux managers d’acquérir :

  • une méthode simple et efficace,
  • des exemples concrets,
  • des entraînements pratiques,
  • un cadre qui sécurise la relation tout en favorisant la performance.

Ce workshop transforme littéralement la dynamique d’équipe en quelques semaines.

 

 

Conclusion

Le feedback n’est pas un acte isolé : c’est un système relationnel.
Un feedback négatif n’a d’impact positif que s’il repose sur un socle solide de confiance nourrie par des feedbacks positifs réguliers. Sans cela, il démotive, ferme, brise le lien et réduit la performance.

Si vous ne parvenez plus à identifier de positif, ce n’est pas un signe que la personne “ne fait rien bien”, mais un indicateur que le système, la relation ou le management doit être repensé.

Et la bonne nouvelle ? Cela s’apprend. Cela se structure. Cela s’entraîne.
C’est exactement ce que nous faisons chez Leaderfeel.

 

 

FAQ

Faut-il toujours donner un feedback positif avant un feedback négatif ?

Oui, sauf cas exceptionnel d’urgence critique. Le feedback positif crée la disponibilité psychologique nécessaire pour entendre une critique constructive.

Combien de feedbacks positifs faut-il donner ?

Entre 3 et 5 pour 1 feedback négatif. Ce ratio est prouvé par les recherches en psychologie positive et en performance collective.

Le feedback positif doit-il être constant même quand la performance est faible ?

Oui. Un feedback positif ne nie pas les difficultés : il renforce la sécurité psychologique, indispensable pour faire évoluer les comportements.

Comment faire si le feedback négatif est urgent ?

On peut intervenir immédiatement, mais en adoptant une posture calme, structurée, factuelle et orientée solution.

 

 

Envie d'aller plus loin ?

Découvrez notre article sur l'impact des micro-humilations.

Lisez + sur ce thème : le manque de reconnaissance au travail.






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